Le Mexique est privilégié par sa position géographique : il est entouré par l’océan Pacifique, le golfe de Californie, le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes, a également un grand nombre d’îles et d’îlots qui représentent une grande richesse d’écosystèmes et d’espèces d’une grande importance pour le pays.  

Au Mexique, nous pouvons trouver des écosystèmes tels que : zones humides côtières, lagunes côtières, zones rocheuses, mangroves, récifs, prairies et forêts d’algues, prairies marines, monts sous-marins, canyons sous-marins et cheminées hydrothermales. Dans chacun d’eux, d’importants processus écologiques sont vitaux pour de nombreuses espèces de plantes et d’animaux : ils fonctionnent comme des zones d’alimentation, de reproduction, d’abri et de culture. Les écosystèmes marins aident à réguler le climat et à réduire l’impact des gaz à effet de serre. De plus, les océans fonctionnent comme des poumons pour la planète, ils nous fournissent de l’oxygène.

Dans notre pays, la plupart de ces écosystèmes marins sont habités par un grand nombre d’organismes. Nous pouvons trouver plus de 300 espèces de méduses, de coraux et d’anémones ; plus de 4 000 espèces de mollusques tels que les poulpes, les escargots et les palourdes ; plus de 5 mille espèces de crustacés tels que les crevettes, les crabes et les homards. Environ 2 500 espèces de poissons, de requins et de raies ; environ 50 espèces de mammifères marins et un total de 11 espèces de tortues et de crocodiles.

Depuis l’Antiquité, l’eau est considérée comme une ressource précieuse, intimement liée à la vie et à l’abondance de la nourriture. Les cultures préhispaniques avaient un lien particulier avec l’eau. Les peuples autochtones actuels du Mexique sont les héritiers des traditions, des croyances et des coutumes de nos ancêtres. Leur relation avec la nature est sacrée, en particulier avec la terre, l’eau, le feu et le vent. 

Depuis l’ancien Mexique, l’influence de la mer a été très perceptible dans la culture, l’économie et le développement des communautés situées le long des côtes ; dans la vision du monde de ces communautés, nous pouvons trouver des dieux tels que Huracán, l’un des dieux fondateurs de la vie pour les Mayas. Il a causé le grand déluge maya et détruit tout ce que les premiers hommes ont construit. Un autre des dieux exerçant une grande influence sur les côtes mexicaines était le dieu Chaac du panthéon maya, Yuku, lié à l’eau. Dieu de la pluie pour les Yaquis de Sonora et Dzahui, dieu mixtèque de la pluie et son principal patron.

La mer qui limite la Mésoamérique sur les deux côtes joue également un rôle fondamental dans la génération des vents pluvieux qui précèdent le début de la saison des pluies. La mer en tant que région limitrophe est devenue, à travers les processus d’expansion politique, une expression du pouvoir. Celui qui avait atteint ces limites avait également la domination sur les peuples et les hommes, bien que pour les Mexicains la mer était, avant tout, le symbole de la fertilité qui délimitait, en outre, les limites du monde connu.  Selon la vision mésoaméricaine du monde, les eaux marines rencontraient le ciel, façonnant ainsi les frontières de l’univers.

Il existe d’autres exemples de l’importance de la mer dans le monde préhispanique tels que la culture Huichol. Lorsque les Huichols parlent de la mer, ils se réfèrent principalement à l’océan Pacifique, ce qui est logique, puisque la côte de Nayarit est relativement proche de son territoire traditionnel, situé dans la Sierra Madre Occidental. Les Huichol considèrent que la mer entoure le monde et qu’elle est, par son mouvement de vague, comme le plus grand de tous les serpents, le grand dévoreur, et lui attribuent deux têtes. Le soleil plonge en passant sur ses mâchoires ouvertes lorsque le jour s’enfonce dans la nuit et que l’obscurité recouvre la terre, et avec le soleil disparaissent les êtres humains que le serpent lui-même dévore.

Dans l’ancien Mexique, des bateaux tels que des canoës et des pirogues ont été conçus et utilisés pour servir de véhicules de communication et de transport, conçus en réponse à la connaissance de la mer et de ses courants, et atteignant avec cette connaissance des endroits comme l’Amérique centrale, par des routes mercantiles et fluviales qui partaient du golfe du Mexique et de la péninsule du Yucatan. Après l’arrivée des Espagnols, ces routes ont augmenté de manière exponentielle, comme par exemple les routes du galion d’Acapulco reliant l’Asie et la nouvelle Espagne, transformant ainsi les côtes du pays et le port de Veracruz en centres économiques de grande importance.